
Point de vue Michiko
Quelque chose m'avait réveillée au petit matin et il fallait absolument que je demande à Hiroshi de quoi il s'agissait.
Mais de nature froussarde comme je l'étais, j'avais fui autant que je le pouvais sur le moment.
Allongée à la base face à Hiroshi, je m'étais débrouillée je ne sais comment pour me glisser sous son bras et pour coller mon dos à son torse avant de tirer la couverture jusqu'à ma tête.
Qu'est-ce que je disais ?
Une vraie froussarde...
S'il s'était réveillé dans toute mon agitation, je serais morte de honte sur le champ.
Mais heureusement, la journée de la veille l'avait apparemment trop épuisé pour ça.
Il me découvrit une partie du visage pour que je puisse respirer plus facilement et me rendre compte que le jour s'était levé.
Hiroshi : Bon dis-moi maintenant.
Moi : Hein ?
Hiroshi : Je t'ai sentie paniquer dans la nuit mais j'ai fais celui qui dormait pour que tu ne meurs pas de honte sur le moment.
Non je meurs de honte juste là, c'est encore mieux...
Hiroshi : Michiko, qu'est-ce qui t'es arrivé ?
Moi : Rien, j'avais juste envie d'être comme ça.
Hiroshi : Tu étais en pleine tachycardie.
Je ne pouvais pas avoir plus honte qu'à l'instant présent de toute façon...
Moi : Je ne sais pas. Quelque chose de soudain m'a réveill...
Je n'eus pas le temps de finir mes explications que le bruit réapparut aussi soudainement que dans la nuit.
Dans un réflexe, je me reculais un peu plus contre Hiroshi et je rattrapais la couverture pour la tirer jusqu'à mon nez.
Moi : Ça !
Hiroshi : Ça ? ... C'est le système de ventilation.
Le... Quoi... ?
Je me suis fais une telle frayeur juste pour de l'air ?
Je me mis à rougir de honte alors que je sentais Hiroshi retirer son bras au dessus de moi.
Il sembla s'étirer car je sentis son torse se décoller de moi quasiment au même instant mais quand je jetais un ½il derrière moi, je le vis se tenir la tête avec sa main.
Hiroshi : Je ne pensais pas que tu serais aussi sensible au bruit.
Moi : Je ne le suis pas forcément... C'est uniquement quand je ne suis pas chez mes parents où à la base militaire.
Hiroshi : Autrement dit quand tu es à des endroits où tu n'as pas l'habitude de dormir.
Moi : On peut dire ça, oui.
Hiroshi : Dans tous les cas leur système me donne des migraines... Il doit être trop fort.
Maintenant qu'il y faisait allusion, je me rendis compte que je commençais également à avoir des migraines.
Sensible à toute forme de climatisation comme je l'étais, je suppose que le fait de rester la tête couverte durant la nuit m'avait protégée jusque là.
Je sentis d'ailleurs Hiroshi replacer la couverture sur ma tête avant de sortir du lit.
Après avoir roulé de l'autre côté, je la soulevais juste assez pour le voir enfiler une veste.
Il fit quelques pas et disparut de mon champ de vision avant d'y revenir et de s'asseoir au bord du lit pour enfiler des chaussures.
Visiblement, il avait eu le temps d'aller faire un rapide tour dans la salle de bain histoire de se brosser les dents et de s'arranger un minimum même si ses cheveux restaient encore un peu en bataille.
Moi : Qu'est-ce que tu fais ?
Hiroshi : Je vais descendre rapidement pour régler le problème. Je te rejoins vite.
Il se releva aussitôt pour se diriger vers l'entrée de la chambre.
Je le vis cependant revenir une nouvelle fois et il se pencha cette fois-ci pour soulever la couverture le temps de m'embrasser sur le front.
Hiroshi : Prépares toi dès que tu peux qu'on puisse prendre un petit déjeuner avant de partir pour les visites.
Moi : ... Hm...
Hiroshi : Tu as suffisamment de médicaments pour tenir durant tout le séjour ?
Moi : Ah hm. Ça ira, normalement j'en aurai assez pour ne pas être malade le matin.
Hiroshi : C'est une bonne chose. Je reviens.
Mais curieusement, Hiroshi resta pour le moment planté là à me regarder dans les yeux.
Quelque chose avait changé depuis hier.
Non.
C'est plutôt que la situation n'avait justement pas changée depuis hier.
J'y avais pensé mais le fait que nous soyons loin de Tokyo signifiait aussi que nous étions loin de toutes ces personnes qui pouvaient interférer en temps normal.
Cette tension positive que je ressentais depuis hier et qui était alimentée par le regard d'Hiroshi était simplement l'intimité dont Tokyo nous avait privés bien souvent durant sa dernière mission.
Et son statut de second faisait aussi qu'il était souvent sollicité par les siens et pouvait être rappelé à n'importe quel moment auprès d'eux.
Ici, plus rien de cela n'existait.
Le seul téléphone qui restait d'ailleurs allumé depuis notre départ était le mien.
Je vis finalement un sourire apparaitre sur le visage d'Hiroshi avant qu'il ne parte.
Je m'en redis alors compte.
Mon c½ur battait différemment, il s'était totalement emballé sous le regard d'Hiroshi.
Ce qui fut le plus dur en cette matinée ne fut pas de manger mais de se réveiller.
Seuls deux restaurants servaient le petit déjeuner au sein de l'hôtel.
L'un proposait un petit déjeuner japonais tandis que l'autre en proposait des plus variés.
C'est naturellement que j'avais proposé à Hiroshi de nous rendre au premier étage.
Une fois rentrés, nous avions trouvé une salle spacieuse et magnifique avec des baies vitrées laissant passer les rayons du soleil qui retombaient vers l'énorme buffet.
Hiroshi avait largement de quoi faire pour prendre des forces.
Il s'était cependant d'abord assuré que j'avais emporté mon traitement avec moi avant de partir chercher quoi que ce soit à manger.
Les boissons étant directement apportées à table, j'avais eu droit à une bouteille de jus d'orange plutôt que l'eau que j'avais commandée.
Se réveiller était difficile même pour ma voix alors je supposais que la serveuse m'avait mal entendue et j'attrapais la bouteille.
Misère de misère, pourquoi avais-je tant de mal à me réveiller aujourd'hui ?
Alors que je secouais doucement la bouteille en admirant la vue que nous offraient les baies vitrées, je la sentis voler brusquement hors de mes mains.
Mes réflexes me firent me jeter sur le côté pour tenter désespérément de la rattraper avant qu'elle ne risque de se casser en percutant le sol.
C'est directement sur le ventre d'Hiroshi que ma tête alla se cogner pour sa part alors qu'il revenait du buffet.
Je me reculais immédiatement en portant d'abord mes mains à ma tête avant de me rendre compte qu'il avait rattrapé ma bouteille dans sa main libre.
Moi : Excuse le rhinocéros sans la moindre douceur et sans aucune grâce que je suis...
Hiroshi : Je vais bien, ce n'est rien.
Je veux bien le croire, j'ai l'impression que la personne à avoir vraiment pris était moi.
Tout en tenant encore ma tête, je revenais m'asseoir à ma place avant de laisser une main glisser sur mon visage pour frotter un peu mes yeux.
Hiroshi : Ce n'est pas de l'eau que tu avais commandé ?
Moi : Si mais je crois que la serveuse ne m'a pas bien entendue donc je vais garder ça.
Hiroshi : Attends moi juste un instant.
Je le vis repartir avec la bouteille après avoir déposé ce qu'il avait été chercher au buffet et il revint avec une bouteille d'eau.
Hiroshi : Ce ne sera pas bien mieux pour prendre ton traitement ?
Moi : Si. Merci.
Je lui fis signe de déjà commencer à manger mais Hiroshi se contenta de s'asseoir face à moi et de me regarder faire.
Seulement après que j'eus avalé mon traitement, il se pencha sur le côté pour rapprocher ce qu'il était allé chercher au buffet.
J'avais voulu me tester un peu et j'avais eu le temps de remarquer que j'étais toujours aussi sensible aux odeurs de nourriture mais dans le sens inverse.
A vrai dire, j'avais curieusement de l'appétit et ce que j'avais avalé était bien plus consistant que le petit déjeuner de la veille.
N'importe quelle personne passant par là aurait pu penser à tort que j'étais enceinte.
Il était encore très tôt, bien trop pour que les commerces et les endroits touristiques soient déjà ouverts.
Hiroshi et moi étions remonté depuis quelques instants et j'en avais profité pour aller mieux me préparer à la journée.
Je passais quelque chose d'un peu plus sortable dans la salle de bain avant de me recoiffer maintenant que mes yeux restaient mieux ouverts.
Nous avions une journée plutôt chargée en visites alors j'avais plutôt intérêt à être à l'aise dans mes baskets.
Mais le même problème revenait.
La taille d'Hiroshi...
Si je ne portais pas un minimum de talons, j'avais l'impression d'être ridicule à côté de lui.
En sortant de la salle de bain, j'allais directement attraper une paire de chaussures avant de m'asseoir sur le canapé d'angle pour les enfiler.
Jusque là assis côté à admirer la vue, Hiroshi tourna la tête pour ramener son regard à ce que je faisais.
Hiroshi : Tu ne vas pas avoir mal aux pieds ?
Moi : J'ai l'habitude de marcher. Ne t'en fais pas.
Hiroshi : Je m'en ferais toujours pour toi.
Sa phrase me perturba tellement sur le moment que mon pied passa à côté de la chaussure.
En matière de discrétion, je pense qu'on repassera...
Hiroshi : Excuse-moi.
Moi : Pour quelle raison je devrais t'excuser ?
Hiroshi : J'ai l'impression de te mettre mal à l'aise dès que je dis ce genre de choses.
Moi : ... Même si tu ne parlais pas, je le saurai quand même.
Un silence s'installa durant lequel j'en profitais pour enfiler ma chaussure.
Est-ce que je lui dis ?
Est-ce que je ne lui dis pas ?
Moi qui avait pris la résolution secrète de dire adieu à la moi qui ment, en avant pour le premier essai...
Moi : Si jusqu'à maintenant j'ai du mal à te regarder dans les yeux, ce n'est pas un hasard.
Son silence persista mais je sentais encore son regard posé sur moi.
Après en avoir terminé avec ma chaussure et avant même de me redresser, je tournais donc la tête vers lui pour le constater une nouvelle fois.
Moi : Tu es vrai jusque dans ton regard.
Ses mots sont honnêtes et son sourire est sincère.
Son attitude est sûre et sa voix est calme.
Après avoir eu l'occasion d'en voir d'autres, il y avait toujours quelque chose pour mettre le doute et à la fois toujours une autre pour me le rappeler.
Mais c'est bien un changeforme que j'avais auprès de moi aussi différent soit-il.
Le sourire qu'il avait esquissé suite à ma remarque m'était resté à l'esprit durant toutes nos visites et pourtant nous en avions enchainés de nombreuses.
La matinée était bien chargée mais en même temps tellement enrichissante...
Cette ville me plaisait vraiment.
Ou était-ce cette chance d'être si proche de lui qui me plaisait d'avantage ?
Durant la plupart des déplacements que nous avions effectué, je pense avoir tenu son bras.
Et soudainement alors que nous étions en train de visiter le château avec un groupe, mon esprit se détacha complétement de ce que le guide nous en racontait.
Il se focalisa entièrement sur ce détail auquel je ne commençais à prêter d'importance qu'à présent.
Depuis combien de temps étais-je vraiment en train de tenir son bras ?
Je le sentis se détendre un peu plus qu'il ne l'était quand ma main libre se posa sur ce même bras.
En y faisant mieux attention et surtout en relevant un instant les yeux, je le vis esquisser un sourire pendant qu'il regardait ce dont le guide parlait.
Point de vue Hiroshi
Un sourire n'avait pas pu s'empêcher d'apparaitre à cet instant.
Je savais parfaitement ce à quoi elle était en train de penser et je ne pouvais que me douter des questions qui la traversait.
"Depuis plus longtemps que tu ne le crois..."
C'est ce qu'une partie de moi avait envie de lui répondre mais l'autre partie ne voulait pas à nouveau la déstabiliser.
Même avec les notes qu'elle prenait durant les visites, Michiko n'avait pratiquement pas lâché mon bras.
Elle s'était clairement détendue depuis notre réveil donc il était hors de question de la perturber.
Je décidais de jouer à celui qui ne savait pas et je continuais de regarder la toile dont le guide était en train de nous raconter l'histoire.
Il se mit à nous parler des autres toiles accrochées plus haut et dont certains autres visiteurs n'avaient pas encore fait attention.
Du moins c'est ce qu'ils laissaient penser en levant soudainement tous les mains pour se mettre à les photographier.
J'entendis comme un soupir discret de Michiko alors que je venais de reculer le bras qu'elle me tenait pour qu'elle en fasse de même avant de se faire marcher sur les pieds.
A vouloir prendre les meilleures photos, les autres touristes ne faisaient pas toujours attention à ceux qui se trouvaient derrière.
En jetant un ½il au carnet qu'elle avait emporté avec elle, je me rendais compte qu'elle était précisément en train de dessiner la partie où les touristes lui bouchaient maintenant la vue.
Je ne m'étais pas encore bien rendu compte qu'elle avait eu le temps de dessiner autant de la pièce en si peu de temps.
Mais cette pièce en particulier semblait lui plaire car les quelques-unes qu'elle avait prit la peine de dessiner ne comportaient pas forcément tous les détails.
Si nous attendions simplement que ces touristes terminent comme elle comptait apparemment le faire, elle n'aurait pas le temps de finir.
Moi : Ces dessins...
Michiko : Oh oui... Excuse-moi, je ne pensais pas dessiner autant à vrai dire.
Moi : Ils sont pour ton amie, n'est-ce pas ?
La jeune fille me regarda sans chercher à masquer sa surprise avant de détourner les yeux.
Michiko : Oui. Elle ne m'a rien demandé mais en visitant tous ces endroits et en particulier le château, je me suis dis que les dessiner pour elle pourrait lui donner de l'inspiration pour son roman.
Moi : Je vois.
Juste sous mes yeux, elle se remit au dessin, tentant de voir quelque chose entre les nombreux bras levés.
Je retirais mon bras des siens pour la stopper en attrapant son poignet gauche en plein travail.
Son regard se releva tout de suite vers moi avec incompréhension pendant que le mien restait fixé sur les toiles.
Michiko : Qu'est-ce que tu fais ?
Sans réfléchir d'avantage et toujours sous ses yeux surpris, je lui pris son carnet et son stylo.
J'étais à peine sûr de ce que je faisais mais si je lui avais proposé l'autre solution à laquelle j'avais pensé, Michiko aurait certainement été plus gênée que jamais.
Mes yeux se relevaient régulièrement vers la partie manquante de son dessin et les tracés s'enchainaient d'une main moins sûre que la tienne.
Beaucoup moins sûre mais pourtant, aucun commentaire ne sortait de la bouche de la jeune fille.
Je la sentis poser une main sur mon bras tandis qu'elle se penchait un peu plus vers ce que je terminais pour elle.
Michiko : Pourquoi tu t'arrêtes ?
Moi : C'est un massacre... C'est ça ?
Michiko : Pas du tout. J'étais juste en train de me dire que tu t'es amélioré.
Vu le niveau catastrophique que j'avais en matière de dessin, je trouverai toujours ce que je fais ridicule à côté de ses dessins.
A peine le dernier détail tracé, Michiko me reprit le carnet des mains pour mieux voir.
Je vis un petit sourire se dessiner sur ses lèvres au fur et à mesure qu'elle regardait ce dessin.
Michiko : Je pense qu'Azami... Devra se passer de ce dessin.
Jusque là assis avec elle sur la rive et laissant l'air caresser nos visages devant la vue splendide qui nous faisait face, je tournais la tête vers elle.
Mes yeux allèrent directement trouver les siens.
Moi : Tu as peur qu'elle soit effrayée par ma fibre artistique ?
Un rire léger mais agréable s'échappa aussitôt de Michiko et me fit sourire.
Michiko : Pas du tout.
J'observais la jeune fille poser à nouveau son regard sur son carnet.
Mais plutôt que de continuer son dessin du château que nous pouvions voir de l'autre côté de la rive ainsi que notre hôtel, elle tourna les pages en arrière.
La simple vision de ce dessin que j'avais l'impression d'avoir massacré me faisait honte...
Michiko : C'est juste que j'ai envie de le garder.
Moi : ... Pourquoi ?
Michiko : Parce que celui-ci est différent. Il est spécial.
Ça oui...
Il ne ressemble plus à grand chose depuis que j'ai eu la mauvaise idée d'essayer de le finir.
Michiko : C'est la première fois que je dessine vraiment avec toi. Il m'est très spécial.
Je détournais juste à temps la tête par réflexe pour lui masquer ma gêne.
En jetant tout de même un regard discret vers elle, je la vis retourner à la page du dessin qu'elle était en train de faire.
Michiko : Donc je n'ai envie de le céder à personne.
L'une de mes mains vint se placer devant une partie de mon visage pour masquer à nouveau ma gêne du moment.
Une expression détendue était toujours présente sur le visage de Michiko alors qu'elle venait de se remettre à son dessin.
Je décidais d'en profiter pour briser les derniers centimètres restants entre nous et ma tête alla se poser sur son épaule.
Je n'avais pas besoin de voir son visage et de garder les yeux ouverts pour sentir son léger sursaut.
Mes yeux se fermèrent un instant et mes oreilles écoutèrent son c½ur s'emballer quelque peu comme le mien.
L'atmosphère de la vieille présente autour de nous perdurait jusqu'à présent et ce n'était pas pour me déplaire.
Toba avait beau avoir désapprouvé ce voyage, je ne m'étais pas senti aussi détendu depuis un moment.
La présence de Michiko à mes côtés me rassurait et m'apaisait.
Je n'avais plus à m'inquiéter de la voir disparaitre et partir à la base militaire et je n'avais pas non plus à m'inquiéter de sa sécurité.
Nous étions toujours ensemble.
Toujours...
Ce mot me semblait soudainement doux.
Notre pause entre deux visites s'était terminée et nous nous étions mis en chemin vers notre prochain lieu à visiter.
Vu que nous avions encore du temps à notre disposition, Michiko et moi avions opté pour la marche plutôt que les transports en commun.
La jeune fille n'avait pas tardé à reprendre mon bras dans les siens lorsque nous avions commencé à avancer.
Moi : Au fait...
Michiko : Oui ?
Moi : Qu'est-ce que tu as écrit aujourd'hui ?
Je lui parlais bien évidemment du cahier à la réception sur lequel nous avions déjà chacun écrit la vieille en rentrant.
Il nous avait été proposé comme aux autres clients de venir y écrire une phrase chaque jour.
Une simple phrase, la première qui nous passait à l'esprit au moment où nous venions nous tenir devant le cahier.
Comme nous avions chacun une page personnelle et que ces dernières étaient classées par ordre alphabétique, Michiko et moi nous étions retrouvés séparés.
Tandis que je me trouvais sur le cahier contenant les noms de la lettre "A" à "M" avec mon nom Kanayama, elle se trouvait dans celui partant de la lettre "N" pour se finir à la "Z" avec le sien, Nakajima.
Je n'avais jamais autant détesté les lettres romaines jusqu'à l'instant où on nous avait annoncé que nous serions séparés.
Michiko : Je ne te le dirai pas.
Moi : Pourquoi ? Déjà hier soir tu ne m'as pas laissé voir.
Michiko : Ils ont dit qu'on pourrait rassembler nos phrases au moment de partir, tu t'en souviens ?
Moi : Hm.
Michiko : Je veux découvrir les tiennes pendant que tu verras les miennes à ce moment là.
Moi : ... Ce n'est pas une mauvaise idée.
Michiko : Il m'arrive à moi aussi d'en avoir bien que je ne sois pas une fine stratège comme un certains Kanayama Hiroshi.
Point de vue Michiko
Ma remarque avait au moins réussi à le faire sourire même si elle ne suffirait pas à détourner son attention de ces fameux cahiers.
Je voulais vraiment qu'on découvre nos pensées seulement à la fin du voyage pour en avoir un dernier souvenir.
Parce que oui, ça ne faisait qu'un jour mais j'avais déjà pour projet de revenir ici avec lui.
Je ne sais pas s'il s'agit complètement de la ville ou du fait d'être loin de Tokyo, mais nous étions tous les deux détendus.
C'est encore ce à quoi je pensais pendant que nous étions en train de visiter un temple.
Ces endroits ne m'attiraient que pour une seule chose.
Le calme qu'on y trouvait autour.
Rien d'autre.
Je n'avais jamais été du genre croyante ou superstitieuse et quand nous nous rendions dans ces endroits pour les occasions traditionnelles, mes parents me retrouvaient toujours dans un coin isolé en train de dessiner.
C'est seulement maintenant que j'en visitais de moi-même que je remarquais la beauté de ces lieux. Autant les temples que ce qui les entourait.
Si je continuais de dessiner autant, il ne me resterai bientôt plus de crayon et de support.
Pendant que le guide était occupé à déblatérer tout son savoir et ses avis dont je ne sais combien de personnes devaient se moquer amplement, j'avais un écouteur dans une oreille et j'étais occupé à dessiner.
Je ne savais plus vraiment depuis quand il avait commencé mais vu le monologue qu'il parvenait encore à tenir, ce guide aurait pu faire un parfait politicien.
Ou un parfait athlète vu l'endurance et le souffle qu'il avait pour parler autant...
Un enfant fini par bailler de façon tellement expressive que j'eus bien du mal à me retenir d'éclater de rire.
Mon seul réflexe fut de passer derrière Hiroshi et d'appuyer ma tête contre son dos pour y rire sans trop de bruit et surtout sans me faire voir du guide visiblement vexé.
C'est en faisant mieux attention à ce groupe d'enfants et en prêtant attention aux piques-niques qu'ils étaient en train de grignoter discrètement que je me rendis mieux compte de l'heure.
Il était grand temps de manger.
Tout en restant en grande partie derrière Hiroshi, j'attrapais son bras pour attirer son attention.
Moi : Hiroshi ?
Hiroshi : Hm ?
Il regarda par dessus son épaule avec un sourire qui laissait supposer qu'il s'était lui aussi retenu de rire.
Moi : Allons-y.
J'attrapais mieux son bras dans les miens après avoir retiré mon écouteur et nous nous séparions de tous les autres visiteurs.
La seule chose que nous n'avions pas programmé fixement étaient les lieux où manger.
Nous nous étions simplement contentés de nous assurer que nous aurions toujours du choix en nous disant que nous ferions selon nos envies du jour.
Et pour l'instant eh bien je n'avais pas plus faim que ça mais je me doutais bien qu'Hiroshi ne tarderait pas.
Nous étions encore en train de regarder les différentes enseignes en marchant sur le trottoir quand il s'était arrêté pour en fixer une d'où provenait une odeur de grillades.
Jetant d'abord un ½il à l'intérieur pour constater qu'il n'y avait pas trop de monde puis un ½il à Hiroshi, je l'avais ensuite laissé m'entrainer dedans.
Hiroshi : J'ai cru que ce type ne s'arrêterait jamais de parler.
Moi : C'est bien pour ça que j'ai fini par mettre de la musique.
Même si elle n'était pas très forte et que j'avais mis un écouteur seulement du côté où il n'étais pas, je savais qu'avec ses sens sur développés il l'avait entendue.
Moi qui n'aimait pas particulièrement les écouteurs et préférait les casques pour leur confort, je reconnaissais la première que ces petits engins me sauvaient de bien des situations.
Ils avaient le mérite d'être beaucoup plus discrets que des casques.
Tellement que je parvenais bien souvent à en enfiler un au beau milieu des réunions auxquelles je ne parvenais pas toujours à échapper à la base militaire quand mes parents m'y rappelait.
Le tout était ensuite de savoir faire semblant de se sentir concerné par le sujet de la réunion.
Hiroshi : A quoi tu penses ?
Moi : A rien. Juste des bêtises.
Hiroshi : Tes bêtises te font sourire en attendant.
Moi : Parce que ce sont les miennes.
Hiroshi : Justement dis-m'en plus.
Moi : Pas question.
Hiroshi : Pourquoi ?
Moi : Parce que ce sont les miennes.
Déjà amusé depuis le départ par le fait de me voir sourire sans raison apparente, Hiroshi esquissa un sourire pendant que le mien s'élargissait.
Mon regard s'intéressa mieux à ce qu'il faisait.
Après avoir fini de faire griller la viande au centre de la table, il m'en servit avant de s'en servir également.
Il jeta juste ensuite un ½il à ce qu'ont nous avait emmené depuis quelques minutes et qui terminait de cuire sur la plaque juste à côté.
Le changeforme prit ses baguettes pour s'assurer que ce dernier était prêt à être servi.
Moi : Est-ce que tu penses que c'est épicé ?
Hiroshi : Ne t'en fais pas. C'est justement ce que je surveille.
C'était vrai, depuis que le plat était là, il faisait curieusement en sorte qu'il ne baigne pas entièrement dans la sauce.
Je l'observais me servir la partie qu'il avait surveillée et gardée hors de portée tout en me questionnant sur la raison.
Hiroshi : J'ai compris que tu ne supportais pas ce qui était trop épicé ou pimenté.
Moi : Quoi ? Comment tu sais ça ?
Il s'était arrêté pour laisser sa partie finir de cuire et me regardait simplement.
Hiroshi : Parce que je t'observe.
Moi : Dis comme ça... On pourrait croire que tu passes ton temps à le faire.
Hiroshi : J'en passe une bonne partie, oui.
Gênée par sa spontanéité, je bafouillais un "bon appétit" en rougissant tout en prenant soin d'éviter son regard puis je goûtais la nourriture.
Point de vue Hiroshi
En fait a proprement parler, je ne pouvais pas passer que mon temps à l'observer quand j'étais avec elle.
J'agissais le restant de ce temps.
Mais il était vrai qu'actuellement, je me reposais plus qu'autre chose à ses côtés.
Ça me changeait assez du quotidien et ça ne me déplaisait pas du tout de rester là à l'observer.
Être proche d'elle et pouvoir l'entendre et la voir... Depuis la matinée quelque chose en moi m'interpellait.
Ce n'était pas un mauvais pressentiment mais pourtant bien comme une mise en garde.
Comme si une partie de moi me prévenait de profiter autant que possible du temps que j'avais seul avec elle.
Est-ce que quelque chose m'attendait à notre retour à Tokyo ?
L'idée de rallumer mon portable me délaissa aussi vite qu'elle ne m'avait traversé.
Si vraiment quelque chose devait se passer, Haori et Yorito avaient le numéro de Michiko.
Et le Roi local saurait me trouver pour me tenir informé.
C'est que tout allait bien.
Après ce repas, nous étions repartis en direction d'un coin de nature qui était fortement recommandé pour les touristes.
Les vues sur la ville était superbes et au moment où je regrettais qu'elle ne puisse pas voir aussi bien que moi, je sentis Michiko me lâcher le bras.
Un vieil homme qui travaillait là et guidait les touristes venait de lui faire signe de venir observer par des jumelles.
Je ne perdis pas de temps à la rejoindre pendant qu'elle le remerciais et j'inclinais la tête devant l'homme d'un âge déjà bien avancé pour le remercier aussi.
La jeune fille s'était déjà empressée de se pencher pour regarder et un sourire s'était dessiné sur son visage.
Michiko : Oh, alors c'est ce donc ce que tu vois.
Moi : Hm.
Michiko : Ça a du bon d'avoir vos yeux.
Moi : Tu penses ?
Pendant que Michiko se reculait des jumelles fixes, je remarquais le vieil homme revenir avec quelque chose qui semblait pour elle.
Moi : Michiko, il te parle.
Michiko : Eh ?
A peine retournée, elle l'aperçut arriver en tenant ce qui me semblait être des graines en me fiant à mon flair.
Je constatais qu'il ne m'avait une fois de plus pas trompé quand il ouvrit sa main sous le regard interrogatif de Michiko.
Michiko : Des graines pour... ?
Honnêtement si Michiko était complétement perdue, je restais quant à moi perplexe sur le pourquoi de ces graines.
Je savais pertinemment depuis peu qu'elle détestait manger ce genre de choses.
Mais je savais aussi que si c'était pour l'autre chose dont je me doutais, elle risquait malheureusement d'attendre des heures entières.
Mes soupçons sur la chose se confirmèrent quand le vieillard glissa les graines de sa main à celle de Michiko et qu'il s'avança.
Et mince.
Vieillard : Il y en a toujours à cette heure là en plus. Vous avez de la chance.
Ou pas.
Michiko : Eh ? Les oiseaux ?
Le vieil homme s'avança de quelques pas vers la végétation en tapant des mains.
Il en eut rapidement en visuel mais il se rendit compte que ces derniers n'eurent pas la réaction habituelle.
J'observais un instant Michiko regarder les graines dans sa main puis le vieil homme faire.
Michiko : Ils viendront peut-être si c'est toi.
Moi : Garde-les.
Si c'est moi qui les touche, ils risquent de ne vraiment jamais venir.
Le vieil homme interpella Michiko et l'incita à tendre le bras et à rester immobile pour attirer les oiseaux.
Après avoir promené un peu son regard autour d'elle, elle se stoppa et tendit la main en laissant son regard vers un arbre ou tout un groupe se trouvait.
Il se passa une longue minute durant laquelle la jeune fille resta ainsi et que le vieil homme tenta de les attirer.
Michiko : Venez.
J'étais en train d'observer sa persévérance quand elle tourna les yeux vers moi.
Moi : Hm ?
Michiko : Comment tu le dirais en anglais toi ?
Moi : Come over here.
Sauf que si ces oiseaux sentent le prédateur qui dort en moi, ils ne s'y risqueront pas tant que je serais là.
Sans s'en inquiéter à un seul moment, Michiko hocha la tête en regardant un instant les graines puis elle releva les yeux vers les oiseaux.
Michiko : Oh, alors... Come over here.
Je n'aurai pas pensé à un seul instant qu'elle aurait la patience de faire ça et encore moins l'envie.
Tandis que je m'en faisais la réflexion en la regardant, je fus surpris d'entendre cette branche bouger grâce à mon ouïe fine.
Moi : Michiko.
Michiko : Oui ?
Moi : Ne bouge plus.
Michiko : Eh ?
Occupée à me regarder sans comprendre, elle tourna juste à temps son regard vers les oiseaux pour voir plonger vers sa main celui que j'avais entendu s'envoler.
Elle eut un léger mouvement de recul dans son sursaut mais l'oiseau vint tout de même bien se poser sur sa main.
Juste le temps de la regarder rapidement avant de lui voler un graine dans la main et de filer aussi vite qu'il n'était venu.
Je ne pus m'empêcher de sourire en voyant la surprise présente sur le visage de Michiko.
Michiko : Je n'ai même pas eu le temps de dire qu'il était mignon qu'il n'était déjà plus là !
Vieillard : Ils sont très rapides.
Moi : Il est vraiment venu sur ta main...
Michiko : Tu devrais essayer.
Avant que je n'ai eu le temps de dire quoi que ce soit, elle m'avait déjà rejoint pour prendre ma main et y transférer les autres graines.
Je supposais qu'elle avait senti mon hésitation car elle me fit aussitôt tendre la main.
Moi : Attends... Tu sais...
Michiko : Tout va bien, ils vont venir.
Moi : Je...
Michiko : J'en suis sûre.
Bon... Alors essayons.
Je pense que ces oiseaux devaient être aussi mal à l'aise que moi si on en parlait très franchement.
Si l'un d'eux avait semble t-il craqué pour elle, ce ne serait certainement pas mon cas.
Heureusement, je la sentis justement se rapprocher de moi pendant que le vieil homme se remettait à taper des mains pour les attirer.
Moi : S'il te plait...
Je venais à peine de lui prononcer cela que je l'avais attirée devant moi de ma main libre et que je la posais à sa taille.
Michiko : Je sais, j'ai compris. Mais moi je suis sûre qu'il viendront.
Une seconde...
Michiko : Regarde.
Tout en plaçant sa main sous la mienne, elle recula son dos contre mon torse et je remontais presque par réflexe ma main à son ventre pour la garder ainsi.
Nous avions à peine terminé de nous caler ainsi l'un contre l'autre qu'un des oiseaux s'envola et fonça vers nous.
Michiko : Regarde !
Elle en semblait presque plus ravie que moi, c'est elle qui avait raison.
A peine eut-il récupéré sa graine qu'un autre vint prendre la sienne puis un autre s'invita sur ma main.
J'étais plus occupée à écouter Michiko se réjouir que du reste.
Pendant que je me laissais surprendre de la force avec laquelle elle était capable de croire en moi, les oiseaux continuèrent de défiler sur ma main.
En à peine plus d'une minute, le petit tas de graines avait disparut de ma main et un sourire était apparut sur mon visage.
Michiko : Je te l'avais dis.
Moi : Hm.
Michiko : Qui que tu sois, il doivent sentir ta valeur.
Moi : ... Alors c'est aussi ton cas.
Un légère teinte rosâtre apparut sur son visage et elle se détourna immédiatement.
Point de vue Michiko
Cette vraie première journée sur place avait été bien remplie.
Après avoir passé le restant de l'après midi à visiter deux quartiers d'Hiroshima avec un petit groupe de touristes et un guide, nous étions rentrés à l'hôtel.
En nous voyant arriver, la réception nous avait informé qu'un appel avait été passé pour Hiroshi.
Après avoir récupéré le numéro laissé, nous étions remontés dans la chambre et Hiroshi s'était servi du téléphone mis à disposition.
Je ne restais pas là et filais dans la salle de bain pendant son appel.
Quand je revins dans la chambre après une vingtaine de minutes après, je constatais qu'il avait fini et attendait assis sur le lit.
Ses yeux me suivirent jusqu'à ce que je m'arrête devant lui et ils prirent le temps de détailler ma tenue.
Un bas de jogging large bleu nuit avec une inscription blanche le long d'une des jambes, un tee-shirt blanc avec un dessin de ph½nix dans tout le dos et un sweat noir.
Je le refermais justement sur moi avant de finir de retrousser le bas de jogging trop grand jusqu'en dessous de mes genoux.
Une fois cela fait, les yeux d'Hiroshi remontèrent vers les miens alors que je terminais d'attacher mes cheveux en une queue de cheval.
Moi : Oui, j'ai pris une douche et oui, c'est bien une tenue de sport et non je ne compte pas y aller seule. Ah et oui, ce sweat et ce bas de jogging sont bien a toi.
Hiroshi : Merci, je l'avais remarqué pour mes affaires.
Après tout, si je n'avais à aucun moment pensé à emporter des affaires de sport, j'étais sûre et certaines que lui en avait.
Un changeforme qui n'a pas d'affaires de sport pour aller s'exercer est-il vraiment un changeforme ?
Je le regardais esquisser un sourire et se lever en décroisant les bras.
Hiroshi : Tu essaie de t'épuiser autant que tu le peux pour être sûre de ne pas entendre le système de ventilation dans ton sommeil ?
Moi : Oh... Je n'y avais pas pensé mais c'est une idée aussi.
Hiroshi : Qu'est-ce que tu avais en tête ?
Moi : Je me suis simplement dit qu'étant donné qu'hier tu n'as pas pu t'exercer, tu le ferais certainement aujourd'hui. Donc...
Hiroshi : Si je ne m'exerce pas un jour ou deux, je pourrai toujours me rattraper par la suite. Ce n'est pas bien grave.
Moi : Ce serait vraiment bête de te priver vu l'énorme salle de sport de cet hôtel. Ce sera l'occasion d'y aller ensemble.
Hiroshi : Tu es sûre que tu ne vas pas être trop fatiguée ?
Moi : Hiroshi, j'ai grandi dans une base militaire.
Hiroshi : Je sais.
Moi : Comment crois-tu que je cours aussi vite et que j'ai appris l'aïkido ? J'y ai suivi des entrainements. Peut-être pas aussi poussés que les militaires mais assez pour avoir de l'endurance.
Hiroshi : Bon... Alors attend moi.
Je le regardais prendre l'autre tenue de sport qu'il avait emmené et filer avec dans la salle de bain.
Après une douche rapide, il en ressortit habillé d'un bas de jogging blanc et d'un tee-shirt noir.
Nous allâmes ensuite enfiler nos baskets à l'entrée de la chambre avant d'en sortir.
Moi : Et pourquoi le Roi local t'as appelé au fait ?
Nous venions tout juste de sortir de l'ascenseur que je n'avais pas tenu plus longtemps et que je posais la question.
Tout en gardant les mains dans les poches du sweat, je me mis à avancer à côté d'Hiroshi qui venait de mettre ses mains dans ses poches.
Hiroshi : Ça m'étonnait aussi que tu ne pose pas la question. Inquiète ?
Moi : Ne te fais pas d'idées. C'est juste pour le séjour ! Le séjour et rien d'autre, entendu ?
Le changeforme se retint de rire et je détournais aussitôt la tête pour masquer ma gêne.
Bien entendue que j'étais inquiète de le savoir chargé d'une mission.
Hiroshi : Sois tranquille. Je reste là avec toi.
Moi : Alors il ne t'as vraiment pas appelé pour une mission ?
Hiroshi : Non. Il m'appelait pour me prévenir que je pouvais passer récupérer mes affaires quand je le voulais.
Moi : C'est vraiment tout ?
Hiroshi : J'allais y venir, il m'a aussi mit en garde au sujet de solitaires qui rodaient dernièrement aux alentours d'Hiroshima.
Moi : Oh d'accord...
Non seulement ma curiosité venait d'être satisfaite mais en plus je détournais l'attention d'Hiroshi.
Ce que je ne lui avais pas encore dit c'est que durant son absence à notre réveil, le personnel était venu frapper à la porte pour me proposer une activité exceptionnelle.
Avant que nous arrivions vers les portes de la salle de sport, je me stoppais et attrapais le dos du tee-shirt d'Hiroshi.
Il se stoppa à son tour et me regarda sans vraiment comprendre avant de relever ses yeux pour lire l'inscription au dessus des portes près de moi.
Je lui souris pour le mettre en confiance avant de l'entrainer avec moi à l'intérieur.
J'avais visé juste en y réfléchissant lorsqu'on m'avait proposé cette activité réservée aux clients ayant réservé les suites.
Pour la plupart d'entre eux, il allait de soit que c'était à eux d'être massé et non pas de masser.
Ainsi, seuls trois autres couples étaient présents avec Hiroshi et moi.
Nous étions d'ailleurs assis en attendant que les deux professionnelles présentes ne terminent de tout mettre en place.
Je sentis le regard d'Hiroshi retomber vers moi avant même qu'il ne me parle discrètement.
Hiroshi : Tu savais déjà que la plupart ne viendrait pas ?
Moi : Je m'en doutais fortement donc je me suis dis que ça serait assez tranquille.
Le changeforme hocha simplement la tête avant de regarder à nouveau les deux professionnelles faire.
Moi : J'espère que tu ne m'en veux pas de ne pas t'avoir prévenu...
Hiroshi : Non, ne t'en fais pas.
Coach 1 : Bien, nous allons commencer le cours.
Le sourire que je venais de rendre à Hiroshi disparut aussitôt que je vis la coach nous faire signe de nous allonger et que les filles des autres couples s'exécutèrent.
C'est à dire que je n'avais pas du tout prévu ça...
Je me tendis un peu plus dès que la seconde coach m'invita à m'allonger également.
Moi : Ça ne va pas... Être possible.
Coach 2 : Pourquoi ?
Moi : Je...
Hiroshi : Michiko ?
Moi : ... Je déteste les massages.
Coach 1 : Pourquoi être venue alors ?
Encore très tendue, je parvins seulement tout d'abord à pointer le changeforme présent à côté de moi.
Moi : Pour le faire à lui.
Hiroshi : Eh ?
Coach 2 : Oh...
Coach 1 : Bien, peu importe. Dans ce cas, allongez vous s'il vous plait jeune homme.
Aussi surpris que je ne l'avais été en voyant les filles s'allonger, Hiroshi me regarda à nouveau.
J'en profitais pour le supplier du regard d'y aller à ma place.
Je détestais vraiment ça.
Je pense avoir réussi à le lui faire comprendre car je vis le changeforme prendre place et s'allonger sur le ventre comme les filles.
Pendant qu'il croisait ses bras avant d'y poser sa tête, je le remerciais intérieurement.
L'une des coachs s'était allongée en face de nous et sa collègue commença la démonstration.
Après avoir retiré le sweat d'Hiroshi pour être plus à l'aise dans mes mouvements et l'avoir posé de côté, je déposais mes mains sur son dos.
Bien, alors en douceur elle a dit...
Alors que je commençais à reproduire ce que nous montrait l'une des coachs, je l'entendis se racler la gorge.
Coach 1 : Mademoiselle, je sais que j'ai dis en douceur mais c'est un massage. Ce ne sont pas des caresses.
Moi : Désolée...
Je me sentis non seulement rougir mais je ressentis aussi également la gêne du changeforme.
Je savais parfaitement que j'y allais moins fort que la coach parce que je savais justement qu'il était plus sensible qu'un humain normal.
Est-ce que je ne risquais pas de lui faire mal inutilement ?
Hiroshi : Tu... Peux y aller sans craintes. Ne t'en fais pas.
Mes mains remontèrent jusqu'à ses épaules avec encore un peu d'hésitation mais je me mis à le masser.
Je pus le sentir se tendre sous mes mains et je cessais aussitôt, presque en panique.
Moi : Pardon ! Je te fais mal, c'est ça ?
Hiroshi : Pas du tout... Tu peux reprendre.
Peu convaincu, je replaçais tout de même mes mains sur ses épaules et les fit glisser dans son dos comme était en train de le faire la coach.
Il avait beau me dire de ne pas m'en faire, je sentais Hiroshi encore tendu.
Moi : Dis-le moi tout de suite si j'y vais trop fort, d'accord ?
Hiroshi : Hm...
Coach 2 : N'hésitez pas à parler à votre partenaire. Le but est de les détendre, pas de les endormir.
Coach 1 : Il existe une technique à peu près similaire chez les animaux. C'est très efficace pour les détendre quand ils sont sur les ner...
Comme si elle avait précisément attendu ce moment, j'entendis ma voisine se mettre à émettre un très léger ronronnement.
Je me stoppais et tournait immédiatement la tête vers nos voisins en même temps qu'Hiroshi.
Des changeformes ?!?
Point du vue Hiroshi
Hm, c'est bien ce que tu penses Michiko... Des changeformes.
Je les avais déjà senti avant d'entrer dans la salle mais je n'aurai pas pensé que l'un d'eux se laisser aller.
Bien qu'elle vienne de mettre nos identités en péril, quelque part je me sentis soulagé.
Au moins je n'étais pas le seul qui risquait de perdre pied et de finir par ronronner.
La coach jusque là allongée se redressa et échangea un regard avec sa collègue.
Coach 2 : Pour la suite du cours, nous allons nous séparer en deux groupes.
Cette dernière se releva en faisant signe aux deux autres couples de la suivre et ils sortirent de cette pièce.
Si Michiko avait entendu la changeforme ronronner, ça ne semblait pas être le cas des autres humains en tout cas.
Coach 1 : Nous pouvons reprendre sans que vous ayez à vous inquiéter pour vos identités de changeformes.
Michiko : Attendez... Vous êtes... !?
Coach 1 : Une changeforme aussi ? Bien entendu.
Tandis que Michiko se remettait de sa surprise, ma voisine ne perdit pas de temps à se remettre à ronronner dès que son partenaire se remit à la masser.
Je sentis les mains de la jeune fille se remettre au travail dans mon dos et je me remis à me tendre.
Je me doutais très bien qu'elle s'inquiétait de me faire mal et que je n'avais plus à m'inquiéter pour mon identité mais l'idée de craquer ne parvenais pas à se faire accepter dans mon esprit.
Alors je continuais de lutter avec moi-même et de me tendre pour ne pas ronronner moi aussi.
Les mains de Michiko quittèrent soudainement mon dos pour aller se glisser dans mon dos et débuter un massage du cuir chevelu.
Je serrais les poings et fermais les yeux avant de plonger mon visage dans mes bras.
Coach 1 : Qu'est-ce que vous faites ?! S'attaquer directement à la tête, surtout pour un changeforme peut être prit comme une agression !
J'étais trop concentré à lutter de plus belle avec moi pour me rassurer la coach actuellement occupée à engueuler Michiko.
Surtout que ça ne sembla pas suffire à la faire cesser.
Michiko : Mais son côté changeforme saura que ça n'en est pas une.
La coach semblait peu convaincu et je compris parfaitement le fait qu'elle surveille la moindre de mes réactions du regard.
Tendu comme je l'étais, il était compliqué pour un autre changeforme de ne pas s'inquiéter de mon état.
Les mains de Michiko semblaient me supplier de me détendre, ce que je ne faisais pas sans doute par réflexe.
Avec la même persévérance que plus tôt dans la journée avec les oiseaux, la jeune fille continua.
Si bien que je fini tout d'abord par desserrer mes poings avant de rendre totalement les armes.
Point de vue Michiko
Soudainement, Hiroshi se mit à ronronner.
Juste un instant avant d'en sursauter et de cesser et se tendant à nouveau.
Un sourire de soulagement apparut sur mon visage malgré tout maintenant que je comprenais.
C'était donc seulement ça...
Moi : Tout va bien. Tu peux te relâcher, c'est juste moi. Donc détends-toi.
Mes mots semblèrent l'atteindre car je le sentis se relâcher à nouveau juste après.
Ça y est, j'avais réussi !
Coach 1 : Bien... Passons directement au massage de la tête alors.
Je n'avais pas besoin de l'entendre pour continuer sur ma lancée.
Pendant que mes yeux restaient posés sur ses cheveux et que mes mes mains continuaient de les parcourir, il tourna légèrement la tête et je sentis son regard sur moi.
Je me mis automatiquement à rougir.
Moi : Qu... Quoi ?
Qu'est-ce qu'il voulait tout d'un coup ?
Avant qu'il n'ai le temps de me répondre, nos voisins me firent sursauter.
Voisine : Attends, tu va me décoiffer comme ça !
Voisin : Donc arrête de bouger ta tête dans tous les sens et laisse moi faire comme je fais.
Je commençais tout juste à cesser de rougir grâce à leur intervention que je l'aperçus esquisser un sourire.
Hiroshi : Rien.
Sans un mot de plus, il posa à nouveau sa tête sur ses bras.
L'une de mes mains alla se poser sur ses cheveux pendant que notre voisine continuait de s'agiter.
Voisine : Si jamais je suis trop décoiffée...
Son regard qui vira soudainement au orange laissa comprendre le fond de sa pensée.
Son partenaire, visiblement à peine surpris, déposa sa main sur sa tête pour la tapoter doucement.
Voisin : Tu es censée être détendue Sayumi.
Il avait raison sur ce point, nos partenaires étaient censés être détendus.
Je laissais mes doigts se glisser dans les cheveux d'Hiroshi ou plutôt de son côté changeforme.
Je n'avais pas besoin d'avoir vu ses yeux verts pour le comprendre.
Moi : Détends-toi et ne bouge plus.
Hiroshi : Très bien.
Mes mains reprirent à peine ce qu'elles avaient cessé quelques instants avant qu'il se mit à ronronner légèrement.
De ce que je pus entendre, ma voisine se nommait Sayumi et son compagnons s'appelait Satoru.
Du moins c'est ce que je crus comprendre.
Satoru : On t'as dis sois détendue alors sois le.
Sayumi : Mais je suis détendue.
Satoru : En me fixant comme ça ? Permets-moi d'en douter...
Tout en continuant de jouer dans les cheveux d'Hiroshi, je jetais un ½il vers eux juste à temps pour voir Satoru placer sa main sur les yeux de Sayumi.
Sayumi : Retire moi ça de là autrement je te la mords.
Satoru : Calme toi d'abord.
La changeforme se remit à ronronner alors qu'il lui caressait à lui caresser le dos de sa main libre.
Dès l'instant où il dirigea son autre main vers ses cheveux, elle ouvrit à nouveau les yeux pour le fixer de son regard orange.
Pauvre type...
De son côté, Hiroshi se remit à ronronner alors que je me concentrais entièrement sur ce que je lui faisais.
Hiroshi : Ça fait du bien...
Vu qu'il continuait de ronronner, il aurait été difficile de ne pas le croire.
Je vis la coach se lever pour voler au secours du changeforme toujours en train en pleine galère avec sa partenaire.
Coach 1 : Concentrez vous d'abord sur son dos et réessayez progressivement.
Malgré toute sa bonne volonté, ses nombreuses tentatives se soldèrent sur un échec pendant qu'Hiroshi continuait pour sa part de ronronner doucement.
Je songeais justement au fait qu'il risquait de finir par s'endormir.
Moi : Essaie de ne pas t'endormir, d'accord ?
Coach 1 : Le cadre peut jouer. Si vous retentez chez vous, vous aurez certainement plus de chances.
Satoru : J'essaierai.
Coach 1 : Bien, c'est le moment où les rôles sont censés s'échanger mais comme vous ne voulez pas être massée alors laissez votre conjoint allongé.
Elle vient dire dire mon... Quoi ?
Pendant que je rougissais, la fameuse Sayumi se leva pour laisser la place à Satoru que je vis s'allonger sur le dos.
Mince, il allait certainement falloir qu'Hiroshi en fasse de même.
Je me mis à jouer plus doucement dans ses cheveux pour attirer son attention.
Il cessa de ronronner mais laissa son visage enfoui dans ses bras.
Moi : Hiroshi...
Hiroshi : Hm ?
Moi : J'ai l'impression qu'il faut que tu t'allonge sur le dos.
Coach 1 : Tout à fait. Nous allons commencer le massage du ventre.
Je vis Hiroshi se tendre de suite et relever la tête pour regarder la coach.
Hiroshi : Le... Massage de... Quoi ?
Moi : Je te promets que j'irai doucement.
Il ne sembla pas vraiment plus rassuré mais il se redressa tout de même pour se tourner sur le dos.
Une simple phrase avait réussi à le faire se tendre tellement vite que je me demandais si j'arriverai à le faire se détendre à nouveau.
Coach 1 : Nous allons pouvoir à l'usage des huiles si vous le souhaitez. Dans tous les cas, vos conjoints vont devoir se dévêtir.
Moi : Tu sais... Tu es déjà tellement sensible que je me demande si tu en as besoin.
Mes yeux en train de suivre Hiroshi qui se redressait tombèrent directement dans les siens alors qu'il attrapait son tee-shirt.
Hiroshi : Je n'en veux pas.
Très tendu, il passa son tee-shirt par sa tête avant de le poser juste à côté sur le sweat que j'avais déjà retiré plus tôt.
Hiroshi : Pas besoin, inutile de t'en servir.
Mes yeux furent trop occupés à rester détourné de lui pendant qu'il s'allongeait qu'il ne me vint même pas à l'esprit de lui répondre.
Le dénommé Satoru n'avait même pas eu le temps de finir de dire qu'il n'en voulait pas non plus que Sayumi avait déjà badigeonné son torse d'huile.
Coach 1 : Je crois que c'est légèrement trop tard...
Pire que trop tard même...
Elle a cru qu'elle badigeonnait un coq avant de le cuire ou quoi ?
Non mais qu'est-ce que c'est que ce couple de changeformes ?
Sayumi : C'est moi qui masse, c'est moi qui décide.
Satoru : Et c'est mon torse aux dernières nouvelles.
Ok d'accord...
Les yeux du changeforme étaient passés au jaune.
Je cessais de les regarder et je profitais qu'Hiroshi continue de les observer pour attraper son tee-shirt.
Je le pris dans mes mains pour en prendre la chaleur avant de le reposer et de frotter mes mains l'une contre l'autre.
Profitant toujours que l'attention d'Hiroshi soit détourné par l'autre couple, je déposais délicatement mes mains sur son torse.
Je rougis aussitôt alors qu'il tournait immédiatement la tête vers moi, lui aussi en train de rougir.
Sayumi : Supprime moi ces yeux jaune Bobby.
Satoru : Hoy, je ne suis pas un chien. Je t'ai déjà dis d'arrêter de m'appeler comme ça, je m'appelle Satoru.
Sayumi : Chuuut Bobby. Pas bouger.
Non mais qu'est-ce que c'est que ce couple de changeformes ??
Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond avec eux...
Coach 1 : Bien, bien, bien... Vous allez commencer par masser le haut du corps. Quand vous sentirez les muscles commencer à se détendre, vous descendrez au progressivement jusqu'au ventre.
Quelque chose ne tournait visiblement pas rond chez elle mais en attendant la changeforme commença sans problème a masser son partenaire pendant que je restais là à rougir.
C'est moi qui avait entrainé Hiroshi là dedans et c'était justement pour lui alors je me mis un coup de pied aux fesses.
Bon... Alors quand il faut y aller... Ben on y va hein...
Mais mains se détendirent et mes doigts commencèrent doucement à dessiner les muscles d'Hiroshi.
Je ne sais pas lequel d'entre nous était le plus en train de rougir mais je savais en tout cas qu'Hiroshi était tout sauf détendu.
Et mon manque d'assurance n'était pas là pour l'aider en plus de cela.
Moi : Ça ne doit pas du tout être évident pour toi... Mais... Essaie de te détendre... S'il te plait...
Sayumi : Faisons bien pénétrer l'assaisonnement pour mieux te cuire ensuite.
Cette fois c'était confirmé, quelque chose ne tournait pas rond avec elle.
Elle se mit à ricaner pendant que son partenaire la regardait sans prendre la peine de dire quoi que ce soit certainement de peur qu'elle réplique par derrière.
Coach 1 : Le loup ne se mange pas.
Satoru : Le ciel soit loué...
Puis soudainement, je sentis effectivement les muscles d'Hiroshi se relâcher.
Certes très légèrement mais comme la coach l'avait prédit, il était bien en train de se relâcher.
Sans lui laisser le temps de se tendre à nouveau en s'en rendant compte, je fis légèrement descendre mes mains.
Je le vis fermer les yeux et je l'entendis presque ensuite se mettre à ronronner doucement.
Ses muscles se détendirent de plus en plus rapidement et mes mains continuèrent de descendre.
Sayumi : Eh ouais, dommage pour toi les loups ne ronronnent pas.
J'ignorais la remarque de la changeforme pour continuer de descendre mes mains au rythme d'Hiroshi qui continuait de se détendre beaucoup plus vite que je n'aurai pu l'espérer.
Mes mains arrivèrent finalement leur objectif alors qu'il ignorait aussi l'autre couple.
Je le sentis finir par se détendre entièrement et il se mit à ronronner plus fort tandis que je dessinais ses abdos en rougissant encore.
Lui aussi en train de rougir, Hiroshi ouvrit légèrement les yeux pour me regarder faire pendant que l'autre couple se calmait.
Il les referma presque aussitôt et continua de ronronner.
J'arrivai à peine à y croire... J'avais réussi...
Satoru : Tu t'es cru en maternelle à faire des visages ?
Sayumi : Je ne t'ai rien demandé. Ils sont super bien fait en plus !
Hein ?
En tournant mon regard vers l'autre couple, j'hallucinai en constatant que la changeforme était en train de faire des dessins à travers l'huile.
Je remarquais la coach me faire signe avant de me désigner Hiroshi en train de somnoler sous mes mains.
Moi : Hiroshi... Tu n'es pas censé dormir...
Hiroshi : Hm...
Mais il était vraiment en train de s'endormir pendant que je continuais de lui masser le ventre.
Coach 1 : Si vous n'arrivez pas à le réveiller ce n'est pas grave. Continuez le massage, les changeformes sont très sensibles. Il sentira que vous êtes en train de le toucher.
Moi : En... Entendu.
Je venais à peine de reprendre le massage que j'avais stoppé en sentant Hiroshi s'endormir totalement que je vis une légère teinte rosâtre s'installer sur son visage dans son sommeil.
J'avais vraiment bien fais de l'emmener ici.
Que ce soit à cette activité où carrément ici à Hiroshima.
Peut-être qu'il était vraiment temps pour moi de commencer à prendre confiance en moi et de m'affirmer ?
Sayumi : Est-ce que tu veux insinuer par là... Que je suis ennuyeuse ?!
Le son irrité de sa voix réveilla non seulement son partenaire mais en plus le mien dont les yeux normaux tombèrent directement dans les mien.
Pendant que je terminais le massage en douceur, il continua de soutenir mon regard alors qu'à côté, la changeforme s'essuyait les mains et son partenaire baillait et s'étirait.
Nous entendîmes le flash d'un portable qui, j'en suis certaine, provenait de celui de Sayumi.
Satoru : Hoy, qu'est-ce qui t'arrive ?
Sayumi : Ne rêves pas, ce sont mes merveilleux dessins que je prenais en photo.
Satoru : Ben voyons.
Coach 1 : C'est très bien mademoiselle. Surtout ne retirez pas vos mains tout de suite, leur chaleur quitterai votre partenaire et ce serait brusque pour lui. Retirez-les progressivement.
Je ne fis que hocher la tête juste avant qu'elle n'incline la sienne et ne fasse signe à Satoru de se lever et de la suivre.
Sayumi les suivit avec les affaires de son partenaire qui partait certainement à la douche.
Suivant les instructions de la coach, je commençait par décoller doucement mais paumes du ventre d'Hiroshi avant de retirer au fur et à mesure mes doigts.
A peine cela fait, j'attrapai son tee-shirt pour le lui tendre en détournant la tête tout en rougissant.
Le changeforme se redressa pour l'attraper et il m'embrasse sur le joue avant de l'enfiler.
Point de vue Hiroshi
Comment pouvait-elle prétendre ne pas avoir la moindre douceur ?
J'avais non seulement laissé mon côté changeforme prendre le dessus mais je m'étais en plus de cela endormi.
Après avoir dîner dans l'un des restaurants de l'hôtel, nous étions remonté dans notre chambre contrairement à la veille.
Quand je sortis de la salle de bain, je vis Michiko en train d'admirer la vue sur le château d'Hiroshima.
Je m'avançais derrière elle et venais déposais mon menton sur l'une de ses épaules avant de passer mes bras à sa taille.
Cette fois-ci, je ne la sentis pas sursauter mais au contraire se détendre.
Elle ferma les yeux en même temps que moi et seules nos respirations se firent entendre durant un instant avant que des feux d'artifices n'apparaissent dans le ciel.
Je n'étais inquiet de rien tant qu'elle était là et je ne voulais pas qu'elle s'inquiète à propos de cette conversation téléphonique que j'avais eu avec le Roi local au sujet des solitaires.
Michiko : Hiroshi...
Moi : Hm.
Michiko : Merci de m'avoir laissé faire tout à l'heure.
Moi : Merci à toi de m'avoir emmené.
La jeune fille sourit avant de se retourner dans mes bras et de passer les siens autour de moi.
L'une de ses mains revint cependant près de son visage pour qu'elle se frotte les yeux.
Moi : Tu es fatiguée.
Michiko : Ça va.
Moi : Mais tu l'es.
Elle alla directement enfouir son visage dans mon torse pendant que je refermais les yeux.
Nous restâmes ainsi durant encore quelques minutes avant d'aller nous allonger.
Je la vis alors attraper son portable sur la table de nuit et le déverrouiller avant de se rapprocher de moi et de le tenir au dessus de nous.
Moi : Qu'est-ce que tu fais ?
Michiko : Je veux simplement avoir de quoi me dire que j'étais vraiment là avec toi en regardant.
Moi : Ça l'est.
Je déposais ma main sur la sienne et la relevais pour que nous soyons tous les deux dans le cadre.
Ça l'est et ça le resterai heureusement.
Juste avant de prendre la photo, je laissais mon autre main se glisser dans ses cheveux détachés
Plus que quelques barrières...
© Nakajima-Michiko
only-fic-by-me, Posté le dimanche 21 février 2016 16:38
J'adoreuuuuuuuuu *.*